lundi 20 juillet 2009

Pourquoi encourager Rothen en 10 leçons

Ca y est, c’est acté, Jérôme Rothen (JR pour les intimes) ne quittera pas la barque parisenne (parler de navire est un peu fort quand même) cette saison. Cette nouvelle paraît capilo-tractée quand on se remémore le foin qu’ont pris les événements liés au gaucher. Saison en demi-teinte, envies de départ annoncées, règlements de compte par presse interposée avec la direction (et alors là, je ne vois vraiment pas ce qu’il peut reprocher à Bazin & Co). Mais voilà le foot sans contradiction, c’est comme Frédéric Thiriez sans moustache, ça perd beaucoup de son intérêt et c’est beaucoup moins drôle. Maintenant, que va-t-il se passer pour JR lors de son retour sur la pelouse du Parc des Princes le 15 août contre Le mans ? Ce sera la surprise, mais quels sont les 10 arguments qui inciteraient à l'encourager, ou à ne pas le "pourrir" ?

1 – Jérôme Rothen est le joueur le plus détesté de France, ce seul argument devrait être une raison pour être fier de l’avoir au PSG.

2 – On peut lui reprocher ce que l’on veut, mais ces dernières années jamais un joueur n’a plus représenté que lui l’amour du maillot.

3 – Il s’est fait quand même caillassé sa petite voiture et a été visité à son domicile. Rien qu’en repensant à ça et à la connerie des auteurs, le fait qu’il soit resté n’est pas anodin.

4 – Il est blond, comme la bière.

5 – Son entente avec Armand, qui a récemment prolongé, reste intéressante.

6 – Le PSG ne le vendra pas cher.

7 – Le PSG n'a personne d’autre (ah si Everton).

8 – A propos d’Everton en 2007 : « on a entendu qu’il se comparait à Robinho, il voulait pas parler de Jean-Claude Robigneau ? » Jérôme Rothen dans So Foot. Franchement, il est drôle.

9 – Il sait provoquer les fautes.

10 – S’il reste encore un an, ça sert à rien de l’enfoncer. On a rarement vu un joueur pris en grippe par les supporters bien jouer.

Transferts OM : Cyril Rool… des mécaniques

Dans le marasme économique ambiant, on nous avait promis un mercato sage, régulé par des investisseurs frileux et/ou dépouillés. Mais aujourd’hui cette tendance bat de l’aile, le Real Madrid en est la principale preuve. Même notre championnat, à son niveau, multiplie les mouvements de joueurs, et l’OM représente à merveille cette activité forte en période de mercato. DD a été clair, il veut une équipe compétitive, et il est en passe de l’obtenir : Lucho, M’Bia, Facebook Diawara, Edouard Cissé. Si l’on excepte le dernier renfort, destiné à jouer dans un premier temps le rôle de doublure, il faut avouer que tout ça a de la gueule sur le papier. Mais l’OM ne s’arrête pas là puisque le club phocéen vient de recruter – roolement de tambour - Cyril Rool.

Une dose de brutalité dans un monde de finesse

On pourra dire ce que l’on voudra, que l’on soit ivre ou sobre, l’annonce de ce nom ne soulève pas autant les foules. Mais pourquoi ? Notre ami est pourtant une pointure du championnat français… en cartons rouges. Allons ne soyons pas narquois, se limiter à ce fait serait réducteur (quoique), car l’ex Niçois, qui a fait ses classes à Bastia, dispose d’une belle réputation de joueur rugueux mais efficace. L’OM d’ailleurs doit s’en souvenir puisque Cyril « casse-tibias » Rool, lors de son premier passage sur le Vieux Port, a eu le temps d’obtenir un carton rouge en 4 matches, avant d’être envoyé à Monaco par un Bernard Tapie avec qui le courant ne passait visiblement pas. Il pourrait être intéressant d’étudier plus en profondeur la psychologie du personnage, mais franchement, c’est bien plus drôle de s’arrêter à ce stéréotype de joueur agressif et hargneux, sur et en dehors du terrain.

Rool remplacera Taiwo, mais qui remplacera Rool ?

Donc, même si le nom Rool n’est pas très sexy, DD l’a choisi, et il sait pourquoi lui : pour remplacer Taye Taiwo, qui partira jouer la CAN en début 2010. Ce choix peut sembler pertinent car il permettra à Did de remplacer un joueur à vocation offensive par un défenseur pure souche, à une période de l’année où les points pris peuvent être primordiaux avant une éventuelle phase finale de Champion’s league. Mais alors, il serait de bon ton de se poser cette question quelque peu sournoise : qui remplacera Cyril Rool lorsque Taiwo sera absent ? Car avec ses 20 cartons rouges dans la totalité de sa carrière, un esprit mal placé aurait vite fait de se demander s’il saura tenir son rang sans « déraper » durant les 45 jours d’absence du Nigerian. En se projetant, il serait quand même assez atypique de voir l’OM en manque d’arrière gauche alors que le recrutement a été prévu pour que ça n’arrive pas (le jeune Sabo étant destiné à être prêté). Mais bon, trêve de blabla, souhaitons une bonne route marseillaise à Cyril et donnons-lui un dernier conseil : il paraît que la bière rend agressif, à consommer donc avec modération…

Dav’

Cyril Rool en quelques dates :

Mai 1995 : finale de la CdL Bastia – PSG, deux sosies se frictionnent, Daniel Bravo et Cyril Rool, après un tacle viril du premier, le second le prend à partie et lance sa première bagarre générale (et ce ne sera pas la dernière).

Août 1995 : premier carton rouge d’une longue liste grâce à un coup de pied sur le Bordelais Laurent Croci.

Novembre 1998 : Cyril Rool étend sa panoplie avec un coup de coude porté sur le Havrais Mamouni, carton rouge.

Décembre 1999 : face à l’OM, Cyril fait son premier combo, agression sur Montenegro suivi d’un doigt d’honneur à sa sortie.

Mai 2005 : Un nez cassé (il ne s’en rendra compte qu’en fin de match) par un coup de coude porté par Florent « mets le ballon où tu peux » Malouda, un tacle dangeureux en retour doublé d’une contestation.

Avril 2007 : quand il n’est pas agressif physiquement, il peut devenir hargneux verbalement. M. Poulat en fera injustement les frais (il est clair que M. Poulat n’a jamais rien eu à se reprocher durant tous les matches de sa carrière d’arbitre) et l’exclura dans la foulée.